Quand nos émotions débordent… – Ouf, c’est fini !

3ème partie : Après la crise…

 

Ça y est, la crise est passée ! Les cris ont cessé et les tensions sont retombées.

Alors qu’est-ce qu’on fait ? On passe à autre chose en attendant la prochaine ? Et si on faisait plutôt autrement ? Voici quelques propositions pour déculpabiliser, pour se « réparer » et tenter d’éviter la prochaine. Une fois que le calme est revenu, vous pouvez :

  • revenir vers votre enfant pour lui présenter des excuses. Lui expliquer ce qui s’est passé en vous, les émotions que vous avez ressenties, et le rassurer sur le fait que l’aimerez toujours : l’enfant apprenant par mimétisme, cela permet de lui montrer qu’il est important de savoir admettre ses erreurs et de s’excuser. Il est également essentiel pour lui d’avoir confiance en votre amour. Savoir que vous l’aimez même en colère va le rassurer.
  • vous rassurer sur le fait que les enfants n’ont pas besoin d’avoir des parents parfaits mais d’être face à de vraies personnes (avec des émotions, des limites). Donner à nos enfants l’illusion d’être des personnes parfaites leur mettrait une pression très forte : ils ne se donneraient pas le droit à l’erreur pour devenir parfaits, comme leurs parents. Quel stress !
  • regarder les choses dans leur ensemble pour éviter de vous auto-flageller (c’est le principe de l’analyse systémique) : si vous n’avez pas réussi à gérer la situation posément, c’est sûrement parce qu’il y a des causes extérieures (sources de stress, fatigue…). Cela ne vous déresponsabilise pas de ce qu’il vient de se passer, mais permet comprendre les raisons de votre débordement et donc de chercher à les éviter pour mieux gérer la prochaine fois.
  • parler avec vos enfants de ce qu’a réveillé chez vous son comportement ou les causes extérieures qui expliquent donc vos émotions à moment-là. Les enfants se voient très souvent comme responsables de l’état d’esprit et des difficultés de leurs parents alors que la plupart du temps ce n’est pas le cas. Son comportement à l’instant T a juste été le déclencheur de quelque chose de plus profond en vous.
  • parler à votre enfant intérieur. Vous savez, ce petit être qu’on a tous en nous, cet enfant qu’on a été et qui a encore quelques blessures enfouies. L’imaginer comme une personne et lui parler peut aider à mieux contrôler les débordements émotionnels qu’il peut provoquer.
  • écrire une lettre à votre enfant (le vrai) sans intention de l’envoyer et/ou à votre enfant intérieur.
  • vous rassurer sur le fait que TOUT LE MONDE a des débordements émotionnels! Peu de personnes en parlent car il y a souvent de la honte et de la culpabilité, mais à partir du moment où nous sommes humains, nous ressentons des émotions, nous avons des limites. C’est donc tout à fait NORMAL que cela s’exprime par moments !
  • Et pensez aux câlins ! C’est important, les câlins ! 😊

Enfin, si les crises passent de ponctuelles à chroniques, si leur intensité augmente, si vous sentez que vous perdez littéralement le contrôle, cela peut être le signe d’autre chose. Il s’agit ici de quelques signes mais il y en a d’autres. L’épuisement parental se distingue bien d’une fatigue passagère. Tout le monde peut être concerné par une période de fatigue. L’épuisement parental est plus profond, plus durable et nécessite un accompagnement différent. C’est un sujet encore très tabou car la culpabilité de « ne plus supporter ses enfants » est énorme et notre société n’est pas encore assez sensibilisés pour pouvoir l’entendre. Mais savoir le déceler est une première étape pour aller mieux ! En parler est la suivante 😉