La grossesse puis l’arrivée d’un enfant sont de grands évènements dans la vie des parents. La plupart du temps ces moments sont rêvés, idéalisés, chargés d’attentes. L’idée très largement répandue est qu’avoir un enfant « c’est que du bonheur ». Heureusement, cela peut être le cas ! Chacun peut trouver progressivement sa place dans ce nouveau fonctionnement familial, chaque difficulté peut être prise avec philosophie et une réponse adaptée peut être proposée, votre bébé peut rapidement prendre un rythme compatible avec celui du reste de la famille… Pour les familles concernées, je suis ravie que vous profitiez de ces moments !! La suite de l’article vous concernera moins mais vous pouvez tout de même y jeter un œil : peut-être en aurez-vous besoin un jour, ou vous aidera-t-il à mieux comprendre ce que vivent de jeunes parents dans votre entourage.
Je disais donc, un enfant, c’est QUE du bonheur ! Oui mais voilà, la réalité est parfois différente… Que faire quand malgré l’amour inconditionnel qu’un parent porte à son enfant, le quotidien est difficile ?
« Quelle bonne nouvelle ! », « Profitez bien d’être tous les 3 (ou 4, 5…) !», « Félicitations, c’est que du bonheur, hein ? », telles sont les réponses à l’annonce d’une naissance. Bien souvent, un jeune parent n’a « pas le droit » de ne pas éprouver du bonheur à 100%. Son enfant, il l’a désiré, donc pourquoi ne serait-il pas tout simplement heureux ? Et en même temps, devenir parent, c’est devenir responsable d’un petit être humain qui arrive sans son mode d’emploi, et ce, que ce soit un premier enfant, un 4ème ou plus ! Le rythme et l’organisation du quotidien sont complètement chamboulés. Les émotions de chacun prennent beaucoup de place. La fatigue physique et psychique peut mener à être à fleur de peau, sans pour autant entrer dans les critères du baby blues ou de la dépression post-partum.
Puis la culpabilité arrive… Est-ce normal de ne pas être totalement heureux(se) alors que tout le monde vous dit que vous devez l’être ? À qui en parler lorsque l’entourage n’est pas toujours disponible pour entendre que tout n’est pas rose pour vous ? Que faire quand on ne ressent pas « QUE du bonheur » ?
Votre bébé grandit, et les questions évoluent. Là encore, il y a de quoi être déstabilisé par un bébé/enfant qui pleure beaucoup, mange peu, se réveille souvent la nuit, mord… Chaque personne a une idée de la situation, un conseil à donner, une expérience à partager, vous pouvez vous sentir perdus face aux avis divergents de toutes ces personnes qui cherchent à vous aider.
Rassurez-vous, tout cela est tout à fait normal ! Vous êtes juste un nouveau parent, avec tout le remue-ménage émotionnel qui va avec ! Et toutes vos émotions sont légitimes ! Vous n’êtes pas seul(e) à vous poser des questions, bon nombre de parents se les posent. Vous n’êtes ni les premiers, ni les derniers à avoir des difficultés. Il y a bien sûr des familles pour qui tout roule, et heureusement ! Il y en a d’autres pour qui lorsque l’on creuse un peu sous une surface qui semble lisse, les mêmes problématiques ressortent.
Mais je vous vois venir : j’ai soulevé des questions et elles sont sans réponses pour l’instant. Donc vous allez probablement me demander « quand on sent bien que ça ne va pas, qu’est-ce qu’on peut faire ? ». Eh bien c’est de ces questions qu’est né « Ce qui nous lie » ! Parce que la réponse est : on ne reste pas seul et on en parle !
Les groupes d’échanges que je propose sont justement faits pour en discuter ensemble ! Parce que vous avez le droit de dire « je n’en peux plus ! » ! Vous avez le droit d’être fatigué de la situation ! Vous avez le droit de vous poser mille et une questions ! Vous avez le droit d’attendre avec impatience que votre enfant aille à la crèche, l’école ou chez l’assistante maternelle pour souffler un peu ! Vous avez le droit de ne pas vouloir du énième conseil plus ou moins avisé de Tata Huguette ! Vous avez le droit de rêver d’un moment de tranquillité sans enfants ! Car ce n’est pas parce que vous n’en pouvez plus que ça remet en question l’amour que vous portez à votre enfant ! Bien au contraire : si vous prenez les choses tellement à cœur, c’est bel et bien parce que cette relation est chargée d’affect ! Alors…
…osons en parler ensemble !
