« Dînette dans le tractopelle »

« Dînette dans le tractopelle »- Christos et Mélanie Grandgirard

« Dans le catalogue, les pages roses des jouets de filles sont séparées des pages bleues des jouets de garçons. Jusqu’au jour où le catalogue est déchiré et… recollé dans le désordre : la poupée Anabelle se retrouve face à face avec le conducteur de tractopelle, Grand Jim. »- 4ème de couverture.

(Une erreur s’est glissée ici car le mot « tractopelle » est féminin. Une erreur de genre pour un livre luttant contre les clichés sexistes, c’est un peu dommage… 😅)

Voici un album pour se défaire des stéréotypes, trop souvent déjà présents des la petite enfance. Anabelle, poupée des pages roses, rêve de conduire une tractopelle alors que Grand Jim, aventurier-conducteur de tractopelle des pages bleues rêve de jouer à la dînette. Ni l’un ni l’autre n’ose l’avouer, de peur que les autres ne se moquent. Ce n’est que lorsque les pages se retrouvent dans le désordre qu’ils font connaissance et commencent à jouer ensemble…et à bien s’amuser ! Prendre de thé dans une tractopelle, quoi de mieux pour que ces 2 s’entendent ? À la fin, les pages ne sont plus roses ou bleues mais deviennent violettes avec des jouets ni pour filles ni pour garçons mais des jouets pour tous les enfants.

Pourquoi j’aime ce livre ?
Avec des dessins travaillés et une histoire bien construite, je ne pouvais qu’être séduite par ce livre ! Mais c’est surtout le message qu’il porte qui me touche. En plus d’éveiller les enfants sous bien des aspects, les livres aident à transmettre certaines valeurs. Cet album en fait partie. Les inégalités sont encore très (trop) présentes dans le monde. Diffuser dès l’enfance l’idée selon laquelle chacun peut jouer à ce qu’il veut, à ce qui lui fait plaisir, c’est d’une part contribuer à estomper les clichés sexistes, d’autre part c’est inciter l’enfant à être lui-même et non ce que les autres ou la société lui impose d’être.

Ou quand la lecture devient un acte militant ! 😊